Nombre total de pages vues

40 mars 2016, Place de la République, Paris

40 mars 2016, Place de la République, Paris
cliquer sur l'image pour l'animer

Nanterre en colère

Nanterre en colère
cliquer pour lire les propositions sur le droit du travail JLM 2017

En 2017, changeons la politique !

En 2017, changeons la politique !
cliquer sur la syllabe manquante pour en savoir plus

mercredi 24 août 2011

Rentrée combattive avec les "sans papiers"


  Ce mercredi 24 août, le Collectif des Sans Papiers des Hauts-de Seine organisait une manifestation devant la sous-préfecture de Boulogne-Billancourt, où une délégation a été reçue. Deux griefs sont à l’origine de cette mobilisation. Les contacts étaient rompus entre le service des étrangers et les délégués du CSP. Les responsables du service, M. le sous-préfet n’étant pas disponible, l’ont expliqué par leur mobilisation personnelle dans la réorganisation de l’accueil, qui doit permettre de réduire le temps d’attente des étrangers, dont les flux sont désormais mieux orientés. Des rencontres vont reprendre, à chaque fois que besoin est de discuter « humainement » de demandes de régularisation.
Des OQTF contestées
Les principes d’humanité sont-ils compatibles avec les Obligations à Quitter le Territoire Français qui « pleuvent » sur des membres du collectif ? Deux cas « emblématiques » ont été longuement évoqués, ceux de deux délégués du CSP 92 qui avaient fait la marcheParis-Nice en 2010. Alors que, selon Saddok Guitoun, porte parole du collectif, sur 67 marcheurs, 65 ont été régularisés, suite à une négociation avec le Ministère,  ceux des Hauts-de-Seine viennent de recevoir des OQTF, malgré respectivement 5 ans et 11 ans de présence en France, et des contrats de travail. « Il ne faut pas confondre l’OQTF, qui est un acte administratif qui peut-être annulé par la préfecture, après un recours gracieux, ou par le tribunal administratif, avec une expulsion. D’ailleurs, dans les Hauts-de-Seine, les OQTF ne sont pas (encore) accompagnés d’une interdiction de séjour », a plaidé la responsable du service des étrangers. Leur effet n’en est pas moins traumatisant, des cas de suicides restent dans la mémoire de tous. Pour les deux « marcheurs », l’espoir demeure que les cas soient réexaminés, la décision du M. le sous-préfet  devrait être prise vendredi.
Un parent d’élèves de Courbevoie menacé d’expulsion
 Autre mobilisation : le RESF appelle élus et citoyens à intervenir pour empêcher l’expulsion de M. Sameh Teodore, chrétien copte égyptien. Cet ingénieur, son épouse, professeur de français, et leurs deux enfants, scolarisés à Courbevoie, espéraient trouver un havre de paix après les attentats subis par leur communauté dans leur pays d’origine, suite aux engagements de Nicolas Sarkozy à qui leur dossier a été présenté par l’église copte de Chatenay-Malabry. Hélas, le 16 août, suite un contrôle policier à Nanterre, M.Teodore a été conduit au centre de rétention du Mesnil-Hamelot. Lundi 22 août, un juge des libertés prolongeait de 20 jours l’incarcération administrative, décision confirmée en appel le surlendemain.
 L’inquiétude est grande aussi, à quelques jours de la rentrée scolaire, pour des lycéens pour lesquels le réseau est toujours sans réponse à leur demande de régularisation.
Samedi 27 août : Saint-Bernard, an 15
 Ces mobilisations au cas par cas sont plus nécessaires que jamais. En même temps, la nécessité d’actions collectives et unitaires, en direction de l’opinion, se fait sentir. La commémoration de l’anniversaire de l’occupation de l’église parisienne Saint-Bernard, marque, depuis 15 ans, la rentrée revendicative des sans-papiers et de leurs soutiens. Cette année, le défilé partira à 14 heures, samedi 27 août, de la place de la République, et une exposition de photos est prévue. Ce rendez-vous est important, mais il ne suffira probablement pas à changer le rapport des forces. Les grèves et les occupations d’entreprises organisées et soutenues par un collectif de syndicats et d’associations, dont la CGT est la force essentielle, ont constitué une nouvelle étape de la lutte des sans papiers, mais elle semble peiner à trouver un second souffle. Depuis des années, l’agitation de Sarkozy et de son gouvernement, avec leur lot de lois de plus en plus répressives, leurs campagnes idéologiques d’Etat empruntant au Front national ses thèmes xénophobes, font des ravages. Au point qu’un ministre de l’Intérieur peut se vanter de réaliser 30 000 expulsions par an, au point que migrants et réfugiés se noient dans la Méditerranée par milliers, aux portes de l’Europe forteresse, sans que se manifeste fortement l’indignation citoyenne.
18 septembre : parrainage républicain de sans-papiers des Hauts-de- Seine
  Dans ce contexte, toute occasion est précieuse de manifester sa solidarité, d’agir concrètement, de débattre pour construire une autre politique avec et pour les migrants, à la hauteur des valeurs humanistes comme des défis d’aujourd’hui, où la mondialisation ne peut plus signifier assignation à résidence pour les "non-européens"qui ne font pas partie de la "jet-set". Le rendez-vous donné, dimanche 18 septembre à la fête de l’Humanité, par les communistes des Hauts-de-Seine, en est une. Le parrainage républicain de sans papiers, organisé à 11h,  dans l’espace 92, avenue Gabiel Péri,  rassemblera élu-e-s, militant-e-s associatives et syndicalistes, forces de gauche et citoyennes, avec  des « sans-papiers », dans leur diversité : femmes en détresse, salariés surexploités, jeunes lycéens et étudiants…Un temps fort de notre lutte commune contre le racisme, pour l’égalité des droits de toutes celles et tous ceux qui travaillent et vivent ici.

Aucun commentaire: