Paysans et citadins solidaires

Consommer cinq fruits et légumes par jour ? cette recommandation sanitaire sonne comme une provocation, au moment où, dénonce le PCF, « les producteurs subissent le démantèlement des politiques publiques agricoles européennes et françaises. Le prix mondial de leurs fruits et légumes qu'impose la concurrence libre et non faussée fera chuter leurs revenus de moitié cette année. Certains en sont arrivés à laisser pourrir leur récolte ! Alors que les géants de la distribution se goinfrent de marges bénéficiaires grâce aux lois économiques taillées sur mesures par les gouvernements successifs depuis environ 20 ans ». Hier, jeudi 18 août, les communistes franciliens organisaient, avec le syndicat paysan MODEF, une « vente solidaire » de fruits et légumes à Paris, place de la Bastille, et dans des quartiers populaires du Val de Marne, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine. Le Parisien avait annoncé les rendez-vous de Gennevilliers et Nanterre.
 Quartiers du Petit-Nanterre et Pablo Picasso, près de deux tonnes de melons, nectarines, prunes, poires, tomates, pommes de terre et salades ont été achetées au juste prix, en présence de producteurs syndicalistes du sud-ouest, qui ont expliqué leur colère et leurs revendications .

Elu-e-s et militant-e-s communistes faisaient connaître leurs propositions de blocage des prix des denrées alimentaires de base, les engagements du Front de gauche, dont les parlementaires vont déposer un projet de loi pour encadrer les prix, tout en assurant une juste rémunération du travail des producteurs. Ils faisaient signer la pétition « front uni contre la vie chère », et, bien sûr, invitaient à participer, les 16,17 et 18 septembre, au grand rassemblement des forces vives de la gauche qu’est la fête de l’Humanité.

L'Humanité du 19 août consacre sa une, des reportages (dont celui de Lionel Venturini au Petit Nanterre) et une interview de jean Mouzat, président du MODEF, à cet évènement.