Samedi 27 août, plusieurs
collectifs de sans papiers de Paris et de la banlieue ont défilé de la place de
la République jusqu’aux abords de l’église Saint-Bernard, où ils ont été tenus
éloignés de l’édifice par la police. Cette année, en effet, pas de rassemblement
autorisé devant la façade pour le millier
d’hommes, de femmes et d’enfants trempés par de fortes averses, accompagnés par
d’indéfectibles soutiens, qui, depuis 15 ans, commémorent l’occupation qui a
déclenché la sortie de l’ombre des sans papiers.
Cette année,
les forces de gauche concentrent plutôt leur attention sur leurs universités d’été,
et les plus radicales d’entre elles, ainsi que les organisations syndicales, donnent
légitimement priorité à la mobilisation contre le plan d’austérité que Sarkozy
et son gouvernement veulent imposer pour faire payer la crise au peuple. On a donc
connu des commémorations marquant des « rentrées » plus combatives
pour la cause des sans papiers. Visiblement, le mouvement peine à trouver un
second souffle et des leaders capables de construire une mobilisation massive
et unitaire.
Pas question
pourtant de laisser le terrain à la droite et à l’extrême droite, à l’odieuse
et dangereuse offensive xénophobe déployée jusqu’au plus haut niveau de l’Etat,
et qui ne peut qu’empirer dans les mois précédant les échéances électorales de
2012. Pas question surtout de reculer d’un pas dans la solidarité avec les
migrant-e-s et les réfugié-e-s, avec les « esclaves modernes » de la
mondialisation capitaliste, avec les jeunes étudiant-e-s et lycéen-ne-s, avec
les parents d’élèves, avec toutes celles et tous ceux qui travaillent, vivent, travaillent,
étudient ici, sous la menace constante d’être
arrêté-e-s et expulsé-e-s, parce qu’on leur refuse des papiers, pour que
polices et préfectures réalisent leurs objectifs chiffrés de reconduites à la
frontière.
L’humain d’abord : cet
engagement du Front de gauche ne tolère aucune exclusion, aucune discrimination,
aucune frontière. Le parrainage républicain de sans papiers des Hauts-de-Seine,
auquel la fédération du PCF ouvre son espace à la fête de l’Humanité, dimanche
18 septembre à 11h, et qui se prépare avec toutes les organisations, élu-e-s et
citoye-ne-s qui le veulent, est un acte
de solidarité et un acte politique, des plus concrets et utiles.
pour voir d'autres vidéos de la manifestation , cliquer ici
Lire l'excellent reportage de Marie Barbier, paru dans l'Humanité du 29 août, avec photos et son sur son site Laissez-passer.
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