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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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jeudi 2 décembre 2010

Pascal Borelly

Il faut du temps pour réaliser, pour sortir de l’état de sidération où nous a tous et toutes plongé-e-s ce coup de fil, ou ce mail reçu lundi : Pascal Borelly est décédé. Nous nous étions croisés vendredi, on m’a dit que tu étais intervenu au Conseil national, moi arrivant un peu plus tard pour les ateliers pour un programme partagé. Ta dernière grande bataille, la nôtre, celle des retraites, on ne l’avait pas gagnée, sans la perdre vraiment, on n’avait pas, on n’a pas dit notre dernier mot. Ton choix de consacrer ton énergie et ton expérience de jeune retraité à militer, comme on dit, à te démultiplier pour l’organisation des luttes, pour la formation des jeunes, et des moins jeunes, pour contribuer à construire un projet d’émancipation communiste, qui rassemble sans oublier nos valeurs et notre héritage…tout cela constitue d’ailleurs en soi un argument des plus solides démontrant que le droit à la retraite professionnelle est un acquis précieux de civilisation.


Je lis dans l’Huma que tu as adhéré en 1968 au PCF, un peu avant moi, normal : tu étais de quatre ans mon aîné. Nous n’avions pas fait les mêmes études, pas eu le même parcours professionnel, nous ne militions pas dans les mêmes secteurs d’activités. Tu étais un des derniers à représenter pour moi ces militants d’entreprises, des grandes entreprises des Hauts-de-Seine, centres névralgiques de la lutte de classe, au sein de l’équipe dirigeante de notre fédération, de ces ingénieurs, ouvriers ou techniciens, de ces syndicalistes CGT, dont les interventions, denses, passionnées et si bien construites, m’avaient fort impressionné quand j’assistais à mes premiers « comités fédéraux ». Le même souci de la précision, dans le bilan de nos tâches militantes comme dans l’exposé de nos propositions transformatrices, tu le manifestais toujours, à chaque réunion. Je me rappelle comme si c’était hier ton récit d’une rencontre avec Jean-Claude Gayssot pour l’interpeller avec les salariés de l’aéronautique, bousculant des tabous au temps du gouvernement de la gauche plurielle. Je me rappelle la force de ta conviction, quand tu demandais que les élus s’engagent dans la lutte concrète pour changer les finalités de la gestion des entreprises, en agissant avec les salariés, les usagers et les citoyens au moyen des fonds régionaux. Je me rappelle la dernière campagne des législatives, les porte à porte que tu organisais méticuleusement avec les camarades de Suresnes, pour gagner la réélection de notre députée …et ton sentiment d’injustice, ton inquiétude, quand elle a décidé de quitter le PCF.

Et puis je me souviens de ta présence forte à l’Université d’été, tour à tour intervenant captivant l’auditoire et auditeur attentif et critique, convive plein de gentillesse et d’humour, d'amitié pour tous, et en particulier pour chacun dans notre petite équipe, fraternelle et espiègle, de communistes des Hauts-de-Seine. L’image de Pascal Borelly parmi nous, souriant, c’est une de celles que le temps n’effacera pas.
Pascal Borelly, quatrième à partir de la doite de la photo,
avec des communistes des Hauts-de-Seine à l'Université d'été en août 2010

Les obsèques de Pascal Borelly se dérouleront vendredi 3 décembre, à 15 heures, au cimetière d’Argenteuil. Un registre de condoléances est ouvert à la fédération des Hauts-de-Seine du PCF, 56/58 rue Sadi Carnot, 92000 Nanterre.

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