3 millions 500 000 manifestants, selon la CGT, ce mardi 19 octobre. Combien étions-nous à Paris ? Ce qui est sûr, c’est que la multitude, le dynamisme, la forte présence de la jeunesse, caractérisaient les cortèges que j’ai vus, dans la petite partie de la manifestation que j’ai faite de bout en bout. Je n’ai pas vu la partie la plus imposante, mobilisée avec les syndicats CGT : comme parent d’élève du lycée Joliot Curie de Nanterre, j’étais avant tout préoccupé que tout se passe bien pour ces jeunes lycéens traumatisés et insultés par les violences organisées par les provocateurs et les vandales qui ont aujourd’hui encore voulu abîmer l’image de notre ville, embrouiller leur jeune conscience de l’injustice, dévoyer leur engagement dans la lutte commune pour défendre leur droit à l’éducation, à la formation et à l’emploi, inséparable du droit pour tous à la retraite à soixante ans.
Nous partagions tous consternation et inquiétude, témoins que nous avions été depuis plusieurs jours d’actes injustifiables commis parfois par des gamins de 12 ou 13 ans, « protégés » par des individus encagoulés venus on ne sait d’où. Pendant que ce mardi matin les avenues Joliot Curie et Pablo Picasso devenaient pour la deuxième fois le champ d’affrontements avec la police, 150 lycéens avaient tenu une assemblée générale « sécurisée » par la présence d’enseignants, de parents, de syndicalistes, d’élu-e-s, de salariés de la ville. Ils se sont donnés une organisation pour déjouer les provocations et déterminer eux-mêmes les formes de leur lutte. Comme tous les Nanterriens, ils sont préoccupés du sort de dizaines de jeunes arrêtés, soupçonnés de participer à ce début d’émeute urbaine.
La manifestation organisée avec les syndicats, avec les assemblées de grévistes,
jeudi 21 octobre, de 12 heures à 14 heures (rendez-vous au RER Nanterre-préfecture), sera, le jour où au Sénat les parlementaires passeront au vote sur le projet de réforme/casse des retraites que la population rejette massivement, une occasion pour les salariés et citoyens de faire entendre leur colère contre le mépris et les dangers de la politique de Sarkozy, de son gouvernement, des élus UMP et « centristes », qui massacre l’avenir des travailleurs, étudiants, lycéens, habitants de notre ville.
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