On vous attend pour continuer la fête...

Dès jeudi soir une foule dense se pressait dans le stand de Nanterre, avenue Gabriel Péri, Fête de l'Humanité, pour savourer le délicieux diner militant concocté par le chef Taoufiq et son équipe, et pour admirer l’expo de vieilles photos travaillées avec art par Cécile.

En face, la banderole des jeunes communistes, signée Loïc Ramirez, colorait la nuit. L’ouverture du stand juvénile est prévue dès l’aube pour les petits déjeuners des vieux militants lève-tôt. Mais parmi les potins qui commencent à courir en ce début de fête, c’est dans le stand des Bouches du Rhône que la secrétaire de la JC92 a été aperçue faisant la teuf très tard. Café et croissants seront-ils prêts à temps ?

Quant au stand de la fédération des Hauts-de-Seine du PCF, ce n’est qu’aujourd’hui qu’il est prêt à vous accueillir : vous êtes invité-e-s donc ce vendredi à 19h pour son inauguration officielle, en présence de notre secrétaire Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice, dont les mots de bienvenue seront suivis d’un concert.

Retrouvailles, embrassades et apartés seront sans doute terminés à temps pour que je puisse me glisser dans la foule des fans d’Agnès Bihl, devant la scène Zebrock. C’est peu de dire qu’elle « soulève le rêve général », mais là tout de suite je trouve pas mieux que le titre de la page 42 du programme officiel édité par l’Huma Dimanche, qui en compte 114, de pages : c’est dire que si vous n’aimez pas Agnès Bihl, c’est tant pis pour vous, mais qu’il y a beaucoup, beaucoup d’autres concerts parce qu’il en faut pour tous les goûts. Ce sera sans doute, avec celui de Jacques Dutronc en clôture, après le discours très attendu de Pierre Laurent, dimanche, les seuls spectacles que j’aurai le temps de voir et entendre. La prestation de maître Jacques sera suivie de près par les médias : ce matin, sur France info, un petit malin le mettait au défi de chanter « Je tourne ma veste » sur la grande scène de la fête de l’Huma ! J’espère bien que si, et alors on applaudira comme jamais : non mais, ils nous prennent pour qui, les journalistes du service public ? Comme si on connaissait pas les vieux tubes, depuis quatre- vingts ans qu’elle existe, la fête de l’Huma, et que nous on est toujours fidèles, non ?

Et croyez-moi, c’est pas « La nostalgie, camarades », qui l’explique, cette fidélité, comme tente de nous ringardiser Libération sur son site. J’ai pu lire que le titre, parce que l’article était réservé aux riches abonnés qui payent cher pour lire ça sur le web. Alors que sur le site de l’Huma, tout est gratuit, même tout le programme des débats, des spectacles et des bons plans pour une bonne bouffe. Y’a que certains journalistes de Libé qui ne le savent pas, apparemment : c’est aussi ça, la culture de classe. J’avoue que j’ai hésité un peu : j’éprouvais une glauque envie de me payer pour une fois une page de luxe de libé, réservée aux happy-few branchés, histoire de me marrer un coup en y lisant des caricatures ringardes de nozigues.

 Mais, finalement, j’aime mieux acheter le numéro d’aujourd’hui de l’Huma, complètement illustré par les dessinateurs de Fluide Glacial et garder encore quelques euros pour me payer le premier numéro de La Mêche qui sera vendu à la criée dans les allées de la fête.