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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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vendredi 15 janvier 2010

Le grand pari nanterrien : une mobilisation citoyenne sans précédent


Jeudi 14 janvier, salle Gorki, à l'invitation des élu-e-s du quartier du Parc et en présence du maire de Nanterre, une réunion publique de lancement des « ateliers de l'Ouest parisien » a permis l'expression des inquiétudes, des revendications et des opinions de responsables d'associations et de citoyens riverains de La Défense. Le projet de mainmise de l'Etat sur plus de la moitié du territoire de la commune n'avait guère de partisans. L'enjeu du débat était surtout de confronter et de collecter des propositions pour aménager, développer la ville et le quartier à partir des besoins des habitants, et pour construire des solidarités au niveau régional.


Comme l'ont dit beaucoup d'intervenants, ni l'intérêt national ni l'intérêt général ne sont lisibles dans la version du Grand Paris voulue par Nicolas Sarkozy. Consacrer l'essentiel des moyens de l'Etat pour étendre le quartier d'affaires de La Défense et d'autres pôles du même type ; pour imposer Eole afin de relier ces quartiers d'affaires entre eux et avec les aéroports ; vouloir passer en force, malgré l'opinion des élu-e-s de terrain et des populations… Non seulement de tels choix politiques ne peuvent pas nous sortir de la crise économique, de la crise de la démocratie, de la crise écologique, de la crise des banlieues, mais au contraire ils aggravent toutes les difficultés, les injustices, les insécurités.

Il n'est donc pas étonnant, comme l'a montré Patrick Jarry, que Nanterre soit loin d'être seule dans la bataille pour une autre conception du grand Paris et de l'avenir de La défense : une centaine de maires de tous bords participent à Paris-métropole, des contacts nouveaux se tissent entre communes voisines…Mais, comme on dit, c'est pas dans les salons qu'on aura satisfaction. C'est par la mobilisation citoyenne, par l'invention de formes nouvelles de démocratie participative, afin d'élaborer ensemble un projet d'avenir pour l'ouest parisien, dans la perspective d'un développement équilibré et solidaire de la région. Et la partie est loin d'être gagnée.

Les jeunes doivent se faire entendre

Par exemple, le quartier se caractérise par une très forte proportion de jeunes dans la population. L'avenir de la ville, de la région et du pays, c'est eux. Or, sauf rares exceptions, elles et ils restent pour l'instant sans voix. Il s'agit pourtant de gagner leur droit de vivre, s'ils le souhaitent, à Nanterre, dans l'ouest parisien.
Mais comment avoir un logement ? Le débat a été très tendu sur cette question. Malgré 54% de logements sociaux et 6000 constructions nouvelles à venir, Nanterre ne peut faire face seule à la demande. Il y a 3400 demandeurs, le temps d'attente se compte en années. Il faut aussi loger à proximité de leur travail des milliers de salariés, exigence sociale et écologique de première importance. C'est un véritable bras de fer qui est engagé avec les maires des communes voisines, pour qu'ils cessent de refuser de construire des logements sociaux, avec l'Office départemental HLM…C'est une bataille politique pour que le budget de l'Etat prenne en compte le million de logements qui font défaut en région parisienne.
Mais comment accéder à l'emploi ? Le paradoxe est criant : si Nanterre compte deux emplois de salariés par habitant en âge de travailler, le chômage, en particulier celui des jeunes, fait des ravages. Les batailles pour défendre les emplois existants et en créer de nouveaux, pour une nouvelle utilisation de fonds régionaux et de crédits bancaires, sont essentielles. Des mobilisations de proximité peuvent aussi gagner des formations pour accéder à l'emploi. Ce pourrait être par exemple une des missions de la maison commune, en partenariat avec le service public de formation continue, sur le site de l'école d'architecture, ce qui nécessite une forte mobilisation pour que l'Etat cesse de bloquer sa construction.
Mais comment développer un service public de transports de proximité et allant vers la gratuité, notamment pour les jeunes ? Des luttes solidaires avec les salariés pour améliorer la ligne A RER et les dessertes par autobus, la revendication que le Conseil général prenne en charge une partie du coût de la carte Imagin'air, peuvent, comme la réduction du coût du Pass'navigo, réduit à une seule zone, celle de Paris, ouvrir des perspectives tout autres que le « grand huit », super métro pour les hommes d'affaires , qui est le principal investissement retenu pour le « grand Paris » version Sarkozy.

Ce billet ne prétend pas rendre compte de toute la richesse du débat, dont une restitution sera prochainement publiée sur le site de Nanterre-ouest pasisien (cliquer sur le titre du billet)

Puisse-t-il simplement contribuer à montrer la nécessité de participer au

grand forum citoyen :
« les ateliers de l'Ouest parisien »
vendredi 29 janvier, de 17h à 22 h
Espace Grande Arche à La Défense

Toutes celles et tous ceux qui, comme moi, militent « ensembles, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques, citoyennes », y auront beaucoup à apprendre, à dire et à construire.








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