Photo : Mme Haddaoui, accompagnée par l'ASTI-RESF d'Asnières, s'est rendue ce matin pour rien à une convocation de la préfecture. Depuis le 6 novembre 2007, jour où son mari, travailleur du bâtiment, en France depuis 1999, a été expulsé au Maroc, elle vit et élève seule ses trois enfants, grâce à la solidarité d'enseignants et de parents d'élèves d'Asnières. Elle attend depuis deux ans que la préfecture des Hauts-de-Seine régularise leur situation, permette à la famille de se retrouver. Elle espère que le 6 novembre, sa demande sera enfin prise en considération.
En savoir plus sur la mobilisation pour le retour de Mohamed Haddaoui : cliquer sur le titre du billet.
La désinvolture avec laquelle la préfecture des Hauts-de-Seine traite les étrangers qui veulent régulariser leur situation est scandaleuse.
Ce matin encore, des personnes qui avaient attendu de bonne heure l'ouverture des portes, ou qui étaient convoquées (et ce n'est déjà pas facile de faire reconnaître son dossier comme digne d'être déposé dans l'attente d'une convocation ! ), n'ont pas pu faire valoir leurs droits. Personne pour les accueillir avant la fin de la deuxième semaine des congés scolaires ! Voici le témoignage d'Alain, un enseignant qui accompagnait une personne qui espère un simple récépissé depuis… le 30 juillet, et, faute de ce document, risque toujours de se faire arrêter en vue d'une reconduite à la frontière :
« Après une première difficulté pour tracer son chemin à travers un dédale de voies à peine balisées jouxtant la préfecture, nous arrivons à ce fameux guichet 17 très éloigné de l'animation de l'entrée
et devant lequel 200 personnes sont dans la même attente (…).
Voyant que rien ne se passe dans la file d'attente, les accompagnateurs avec leurs têtes de bons français et munis de leur carte d'identité ont avancé en tête de file pour connaître la raison de ce
piétinement. La réponse fut sans appel à travers l'hygiaphone. « Le bureau 17 est fermé du 30 octobre au 5 novembre !!! ». Aucune autre explication. Vous pouvez rentrer chez vous. Revenez le 6 novembre. Aucune excuse pour ces personnes qui ont fait l'effort de se rendre à leur convocation laissant leur travail, leurs enfants à faire garder, pris les transports en commun. Aucun égard, aucune considération. Une annonce timide au micro est quand même diffusée à l'ensemble des gens
présents. (…)
Nous reviendrons le 6 novembre bien décidés à montrer notre détermination à obtenir le récépissé.
Il est néanmoins important de diffuser parmi les médias la manière dont l'administration française
traite les étrangers. »
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