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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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vendredi 19 décembre 2008

Mobilisation générale pour l’école publique ! manifestation nationale samedi 17 janvier



photo d'Agnès Verdrand pour la FSU : manifestation lycéenne à Paris le 18 décembre 2008




Monsieur le Principal du collège où j'enseigne vient de faire remonter à l'Inspection Académique ses prévisions d'effectifs pour la rentrée 2009 :


nous passerions de 570 à 519 élèves (hors SEGPA), c'est-à-dire qu'il y a menace de suppression d'au moins 66 h d'enseignement, selon l'actuel taux H/E (1) ! Nous avons déjà eu 5 suppressions de postes ces deux dernières années.


C'est le résultat non d'une baisse démographique, mais pour l'essentiel de la "libéralisation" de la carte scolaire et de la volonté de supprimer des dizaines de milliers de postes d'enseignants !


Notre collège est en danger, et ce ne doit pas être le seul.




Pas de suppression de postes dans les collèges des quartiers populaires ! Mais dédoublements, heures individualisées, heures de concertation...c'est ce qui manque aujourd'hui. Si on n'a pas un mot d'ordre comme ça, on aura du mal à élargir la mobilisation contre les suppressions de postes au niveau nécessaire pour les empêcher.




Participer à l'effort de la République contre les discriminations par la promotion sociale des enfants des pauvres, des "méritants" qui "veulent travailler" ? Les « belles paroles » de Sarkozy ne sont que poudre aux yeux : en banlieue, sa politique, c'est toujours moins d'enseignants, c'est le démantèlement méthodique de l'école républicaine et laïque, qu'il faudrait rentabiliser comme une entreprise privée, mettre en concurrence faussée avec l'école privée confessionnelle.




La mobilisation des lycéens, des personnels, des parents, a obligé Sakozy et Darcos à manœuvrer en recul, avec le report de la réforme des lycées. Les « réveillons revendicatifs » et les manifestations lycéennes d'hier montrent bien que personne n'est dupe : c'est le retrait de cette réforme qu'il faut, pour que la victoire soit aussi marquante que celle de la jeunesse qui était venue à bout d'une loi imposant des Contrats de Première Embauche qui la condamnaient à encore plus de précarité sur le marché de l'emploi.




Ce sont des luttes communes qu'il faut intensifier, avec les parents et les personnels des écoles maternelles, directement menacées, avec les maîtres spécialisés des Réseaux d'Aide et de Soutien pour Elèves en Difficulté dont on supprime les emplois, avec les professeurs des écoles qui refusent d'appliquer un programme de bourrage de crânes avec deux heures d'enseignement en moins par semaine, avec les lycées professionnels, les IUT, l'Université…C'est, avec des élu--e-s, des Municipalités, tous les syndicats, les organisations lycéennes et étudiantes, des associations de parents, toutes les forces de gauche, un front qui est en train de se construire.




A la rentrée de janvier, toutes les luttes pour défendre et développer, transformer, démocratiser l'école publique peuvent et doivent converger, sans même attendre la grande journée du 29 à laquelle appellent ensemble les fédérations des syndicats de toute la fonction publique.





(1) j' arrondis à 1,3 le taux d'heures d'enseignement par élève, que nous avons cette année en raison d'actions spécifiques d'aide à des élèves de sixième en difficulté et d' acquis restants de notre classement parmi les anciennes "ZEP". 66h d'enseignement, cela équivaut à au moins trois postes de professeurs certifiés, surtout si on supprime comme à la rentrée 2008, en lettres ou en histoire, sans que l'excédent soit de 18h dans la discipline et qu'après on bouche les trous avec des stagiaires, des précaires, des heures supplémentaires !

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