Josiane Balasko, Valérie Lang, Joeystarr, Patrick Pelloux, Olivier Besancenot (LCR), Sandrine Mazetier et Pouria Amirshahi (PS), Pascale Leneouanic (Parti de gauche), Brigitte Gonthier-Maurin et Pierre Laurent (PCF), Vincent Gazeilles (Les Verts), Patrick Jarry, maire de Nanterre, Robert Riquois et Agnès Verdurand (FSU), avec beaucoup d'autres, élu-e-s et militant-e-s de toute la gauche et du tissu associatif des Hauts-de-Seine, ont répondu présent-e-s à l'appel lancé par les « oublié-e-s de Saint-Paul ». Après une conférence de presse, tout le monde s'est rendu en cortège à la préfecture.
Une délégation composée de délégués des sans papiers, de Jacques Celet (LDH) représentant le comité de soutien, Christine Bourcet, adjointe au maire de nanterre, pour les élu-e-s commmunistes, Habiba Bigdade, conseillère municipale, pour les élu-e-s socialistes, Vincent Gazeille, conseiller général, pour les Verts, Olivier Besancenot pour le NPA, et Josiane Balasko, a été reçue par le préfet en personne.
Nombre de journalistes étaient là. France-infos, L'Humanité, Le Parisien dans ses pages départementales, M6 sur son site, ont, chacun à leur manière, rendu compte de l'évènement. Les autres médias ont été plus discrets, sinon muets, se contentant dans le meilleur des cas de piocher quelques infos dans une substantielle dépêche de l'AFP, publiée intégralement en début d'après midi sur le site du Monde.
A l'issue d'une longue discussion, pendant laquelle l'accès à la préfecture était rendu très difficile, les services de sécurité semblant craindre une invasion par la foule de sans papiers et de soutiens présents, le préfet s'est engagé à convoquer d'ici le 15 janvier les 58 personnes sans papiers pour que leurs dossiers soient examinés avec bienveillance. Il a proposé les services de la DDASS et d'associations pour un hébergement d'urgence dans les jours à venir. Il a demandé une nouvelle fois d'évacuer les abords de l'église sans toutefois faire de l'exécution immédiate de cette injonction la condition de la poursuite du dialogue, exigeant cependant une acceptation quasi immédiate de ces propositions par les sans papiers. Les délégués ont demandé un délai de réflexion, le temps d'en décider ensemble en assemblée générale .
De fait, les services de la DDASS se sont rendus rapidement sur place pour recenser l'identité des personnes à héberger. Si un certain nombre ont accepté de s'inscrire, tous ont tenu à préciser que cela n'engageait en rien la décision commune qui serait prise en assemblée générale, laquelle ne s'était pas encore tenue en fin d'après midi. Toutefois, il ressort de discussions informelles que la volonté prédomine de rester ensemble, d'éviter des hébergements individuels dispersés qui risqueraient de rendre difficile l'action collective et la solidarité entre tous et toutes. Chacun est en effet conscient que de longs mois de lutte seront encore nécessaires avant que tout le monde soit régularisé, puisqu'il n'est pas question de la part du préfet d'une mesure de régularisation globale de tous les "oubliés de Saint-Paul". Une grande majorité semble donc préférer un hébergement collectif, même très précaire et inconfortable, à la dispersion, même si les conditions peuvent être réunies sans difficultés pour leur garantir des salles pour tenir des assemblées et des permanences aussi souvent qu'il le faudra.
Aussi les délégués envisageaient de demander une fois encore à la municipalité de Nanterre de leur ouvrir une salle qui remplacerait les locaux paroissiaux de l'église Saint-Paul.
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