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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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samedi 28 juin 2008

Pour rompre le silence


En septembre, Jean Pierre Vincent met en théâtre aux Amandiers de Nanterre "Le silence des communistes". Un silence qui ne gagnait moi aussi depuis quelques mois chaque jour d'avantage, comme une grande lassitude proche de la déprim'.


A me demander à quoi ça pouvait bien servir, le PCF, tel qu'il est, à tous ceux qui souffrent et qui résistent, qui luttent, en dehors des interventions des élu-e-s pour les soutenir.Remarquez que des élu-e-s communistes, on en a encore, heureusement, en France, alors que les communistes italiens, dont il est question dans la pièce, n'en ont même plus en 2008, pas plus que de parti. Existerait-il encore un PCF sans les élu-e-s communistes ? Parce que pour ce qui est du parti lui même, de ses militants, c'est déjà presque le silence parce que nous sommes le plus souvent inaudibles.




Quelques semaines donc de doute profond sur l'utilité de tout ça, et puis un sursaut de dignité : ça ne peut pas finir comme ça...ça c'est bientôt quarante années d'engagement communiste.
Non, ne commençons pas comme ça, soyons honnête et précis : ça, c'est presque quarante années d'adhésion au parti communiste français, de militantisme aussi modestement dévoué qu'
indéfectible.





Parce que pour ce qui est du communisme, il ne suffit pas de se coller l'étiquette pour en être un acteur utile. D'abord, il faudrait déjà que nous soyions d'accord sur ce que le mot veut dire, et sur la réalité dont ce mot pourrait être le signe. Le mouvement, les luttes concrètes qui appellent à l'abolition, au dépassement du capitalisme mondialisé, c'est ainsi qu'en se référant à quelques lumineuses idées de Marx, redécouvertes après un siècle de théorisations/dogmatisations "marxistes", on peut encore tenter de penser le communisme. Mais évidemment une telle idée ne rayonne guère aujourd'hui au delà de cercles militants et/ou intellectuels qui sont loin d'être en mesure d'en faire une de ces idées dont les "masses s'emparent pour en faire une force matérielle". Surtout que ceux qui luttent en France et dans le monde sont, excepté une infime minorité, loin de se considérer comme des communistes ! Le mot communisme désigne pour l'écrasante majorité d'entre eux une utopie des siècles passés, un système politique condamné tant par ses monstruosités que par son échec définitif avec la chute du mur de Berlin et le démantèlement de l'Union soviétique.





Pourtant le triomphe du capitalisme à l'échelle du monde a rapidement fait la preuve qu'une telle "fin de l'histoire" pourrait bien provoquer la fin de la civilisation humaine. Mais des révoltes grondent, des résistances s'organisent, des constructions politiques cherchent le soutien et l'intervention populaires, certaines accèdent à des pouvoirs. Rien n'est écrit d'avance.



Certes, le rapport des forces politiques dans notre pays est des plus écrasant pour celles et ceux qui ne se résignent pas à accepter comme naturelles ou inéluctables les lois du système capitaliste dit libéral. Les formes d'organisation à gauche capables de construire une intervention populaire et citoyenne porteuse de valeurs, de propositions politiques alternatives, restent à inventer. Le PCF pourra-t-il, saura-t-il se transformer pour en être une des forces fondatrices ?
Mon doute reste entier à ce sujet. Mais je suis et resterai sans doute toujours convaincu que les individus et les collectifs qui luttent, qui se révoltent, qui revendiquent, qui s'indignent, qui proposent des solutions aussi réalistes et indispensables qu' incompatibles avec un système capitaliste de plus en plus insupportable et dangereux pour l'Humanité, ce sont eux qui constituent ce mouvement que j'appelle communisme.




Je rouvre ce blog, parmi beaucoup d'autres espaces de liberté sur la toile, pour que leurs /nos combats, leurs/nos idées soient connues, pour qu'y soit débattue la question cruciale de la construction de la force politique qui leur/nous soit utile.











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