49,48 % des exprimés dans l'un des deux bureaux
de vote et 41,27 % dans l’autre pour
Jean-Luc Mélenchon !
% inscrits
|
% exprimés
|
||
inscrits
|
961
|
||
votants
|
674
|
70,14 %
|
|
Blancs et nuls
|
15 (11 B, 4 N)
|
||
exprimés
|
659
|
||
Mélenchon
|
272
|
28,30 %
|
41,27%
|
Macron
|
164
|
17,06 %
|
24,88 %
|
Hamon
|
70
|
7,28 %
|
10,62 %
|
Le Pen
|
66
|
6,86 %
|
10,01 %
|
Fillon
|
46
|
4,78 %
|
6,98 %
|
Dupont-Aignan
|
15
|
1,56 %
|
2,27 %
|
Asselineau
|
11
|
1,14 %
|
1,66 %
|
Arthaud
|
6
|
0,91 %
|
|
Lassalle
|
5
|
0,79 %
|
|
Poutou
|
3
|
0,46%
|
|
Cheminade
|
1
|
0,15 %
|
Bureau 46 Ecole
maternelle Maxime Gorki
% inscrits
|
% exprimés
|
||
inscrits
|
1123
|
||
votants
|
794
|
70,70 %
|
|
Blancs et nuls
|
28 (22 B, 6 N)
|
||
exprimés
|
766
|
||
Mélenchon
|
379
|
33,74 %
|
49,48 %
|
Macron
|
160
|
14,24 %
|
20,89 %
|
Le Pen
|
62
|
5,52 %
|
8,09 %
|
Hamon
|
57
|
5,07 %
|
7,44 %
|
Fillon
|
57
|
5,07 %
|
7,44 %
|
Asselineau
|
21
|
1,86 %
|
2,74 %
|
Dupont-Aignan
|
13
|
1,15 %
|
1,71 %
|
Poutou
|
10
|
0, 81 %
|
1,31 %
|
Arthaud
|
4
|
0,52 %
|
|
Cheminade
|
2
|
0,26 %
|
|
Lassalle
|
1
|
0,13 %
|
Bureau 47 Ecole
primaire Maxime Gorki
% inscrits
|
% exprimés
|
||
inscrits
|
47 568
|
||
votants
|
36 911
|
77,80 %
|
|
Blancs et nuls
|
628 b, 256 n
|
||
exprimés
|
36 029
|
||
Mélenchon
|
11 877
|
24,96 %
|
32,97 %
|
Macron
|
9990
|
21 %
|
27,73 %
|
Fillon
|
4759
|
10 %
|
13, 21 %
|
Le Pen
|
3759
|
7,9 %
|
10,43 %
|
Hamon
|
3189
|
6,7 %
|
8,85 %
|
Dupont-Aignan
|
1007
|
2,11 %
|
2,79 %
|
Asselineau
|
644
|
1,35 %
|
1,79 %
|
Poutou
|
366
|
1,02 %
|
|
Lassalle
|
195
|
0, 54 %
|
|
Arthaud
|
166
|
0, 46 %
|
|
Cheminade
|
77
|
0, 21 %
|
Total des bureaux de vote de Nanterre
Quand
l’utilité du vote, avec Mélenchon, revient
Les deux bureaux de
vote de l’école Maxime Gorki sont ceux de la très grande majorité des habitants
des Tours Aillaud. L’électorat socialiste, et aussi l’électorat communiste, y
sont traditionnellement forts. En 2012, Jean-Luc Mélenchon avait réalisé les
scores de 18,64 % (bureau 46) et 16, 54 % (bureau 47), pour 18,57% sur l’ensemble
de la ville. La campagne du PS pour un « vote utile » pour chasser Sarkozy
avait été efficace : 51,3 % (bureau 46) et 58,40 % (bureau 47) pour
Hollande dès le premier tour, avec un taux de participation de 74 % dans les
deux bureaux !
La trahison des espoirs de changement et des engagements de
campagne, les difficultés accrues au quotidien par les conséquences d’une
politique austéritaire qui n’a fait qu’aggraver le chômage, la pauvreté, les
pertes de repères et les souffrances de la jeunesse, ont depuis 2012 provoqué
un plus grand rejet de « la politique ». Il s’est traduit par des
taux d’abstention très élevés à toutes les élections dans ces bureaux de vote.
Ainsi bureaux 46 et 47, seulement 37,41 % et 35,99 % de participation au premier
tour des municipales de 2014 ; 25,46 % et 23,92 % aux européennes de la
même année ; 39,88 % et 36,34 % au deuxième tour des régionales : 29,
98 % et 27, 38 % au premier tour des départementales de 2015. A la
présidentielle de 2017, la participation est encore de 7 points inférieure à la
moyenne de Nanterre, qui est celle du pays.
Mais si l’abstention volontaire reste considérée par
certains comme un moyen d’exprimer sa colère, sa révolte contre le système, la
dynamique Mélenchon a commencé à changer la donne : voter, cette fois, a
retrouvé du sens, de l’utilité. De très nombreux jeunes ont été attentifs et de
plus en plus enthousiastes au cours de la campagne : une campagne beaucoup
suivie sur les réseaux sociaux, et pendant plus de trois mois animée dans le
quartier par des voisins communistes et de France Insoumise, avec des portes à
porte, des points de rencontre, des diffusions de tracts jlm2017, du
livre-programme…quasi quotidiens.
Dans
la cité des Tours Aillaud, Mélenchon, candidat de l’Avenir en commun, a fait
396 voix de plus que Mélenchon, candidat du Front de gauche en 2012.
Le
danger FN, ce n’est pas nous qui en sommes responsables !
Fillon y obtient trente voix de moins que Sarkozy, qui
avait pourtant déjà fait l’objet d’un rejet massif en 2012. Pourtant, suite à
un charcutage de cantons qui accouple cette partie du quartier du Parc à
Suresnes, c’est une conseillère départementale LR, et candidate aux
législatives, qui lui est collée, malgré le vote opposé des Nanterriens. Ni
Dupont-Aignan ni aucun des candidats plus marginaux de la droite plus ou moins
complotiste ne profitent de ce nouveau recul électoral de la droite « classique »
dans le quartier.
Quant à Le Pen, elle retrouve tout juste ses dix douzaines
de voix de 2012, trois points en dessous de son score moyen sur la ville :
non, le vote ouvrier et populaire des Tours Aillaud n’est pas un vote lepéniste !
Ce n’est pas étonnant : cette cité, riche de la diversité de ses habitants,
dont les listes électorales sont pleines de noms de français immigrés de tous
les continents, et où à chaque porte à porte on rencontre des résidents malheureux
de n’avoir pas encore le droit de vote, c’est ce que déteste le FN, et c’est
réciproque !
Macron,
le profiteur de la crise du système
Le grand patronat, la droite, François Hollande et le courant
néolibéral du PS au gouvernement, ont, pour continuer une politique détestée
par la grande majorité de la population qui en souffre, monté l’opération
Macron. Force est de constater que son score, même dans la cité, n’a rien à
voir avec les 72 voix du « ni gauche ni droite » de Bayrou en 2012.
Sans doute recueille-t-il des dégoûtés de Fillon, et des électeurs de
Hollande qui estiment qu’il n’y a pas d’alternative à la politique suivie
pendant ce quinquennat, dont Macron, ministre, a été un des principaux
initiateurs. Avec un tel désastre que le candidat officiel du PS Hamon, soutenu
par EELV, mais lâché par des ministres et des élus de son parti, dans une cité qui avait plébiscité Hollande avec
80% des voix au deuxième tour en 2012, a fait en 2017 à peine plus de voix que
notre ennemi commun le FN ! Ne nous y trompons pas, le macronisme, ce discours
d’allure moderniste, confondant aspiration à la liberté et à l’initiative avec
le grand dérèglement de la course au profit capitaliste sans contrainte, ce
retour à « l’enrichissez-vous » du XIXème siècle, à l’ère des
nouvelles technologies, mais aussi de la dictature des marchés financiers, de
la montée insupportable des inégalités et du péril écologique planétaire que
provoque le système capitaliste que défend Macron, ce baratin donc, a pu
toucher, malgré ses apories, des affects
chez une partie de la jeunesse, dans ce quartier comme ailleurs.
Continuer
avec ce que la campagne jlm2017 a ouvert d’espoirs et de possibles
Terrible déception,
d’autant qu’il s’en est fallu réellement de peu, pour que Jean-Luc Mélenchon
soit présent au deuxième tour, plutôt que de vivre ce cauchemar, annoncé-favorisé
par les sondages, d’un deuxième tour
Macron/Le Pen ! Les habitants des tours Aillaud n’y sont pour rien. Il ne
restera pas rien de cette campagne, de cette dynamique, de ce vote. Tout ce que
nous avons construit avec le programme l’Avenir en commun, notamment ces
exigences de sixième république, de révolution citoyenne, de répartition des
richesses et du travail, de création d’emplois pour produire autrement, pour
répondre aux urgences écologiques, constituent des axes, pour construire un grand
mouvement de gauche, citoyen, populaire, ouvrir une perspective politique aux
luttes sociale et aux actions solidaires dans la cité, du local au mondial. En
juin, aux législatives, il est possible de se donner des député-e-s, en grand
nombre, pour relayer dans les institutions nos résistances et nos mobilisations.
Pourvu que toutes les forces qui ont fait la dynamique Mélenchon, et d’autres
forces citoyennes, de gauche et écologiques, tirent vite les leçons de ce qui
vient de se passer, et, toute querelle ou égo partidaires ou de clocher
cessant, sachent se rassembler.
Que
faire le 7 mai ?
Pour le deuxième tour de la présidentielle, je n’ai aucune
crainte en ce qui concerne les habitants des tours Aillaud : sûr qu’ils ne
vont pas voter Le Pen. Un grand nombre aura envie de s’abstenir. Mais bien sûr
nous sommes comptables aussi du résultat national. Notre voix à chacun comptera
autant que celle d’un des 47 millions d’électeurs inscrits, et Le Pen est loin
d’être aussi marginale que chez nous partout ! Pas question non plus d’approuver
l’offensive de Macron contre le droit du travail, par exemple ! En 2002,
déjà, le vote Chirac a été le seul moyen de battre Le Pen au deuxième tour de
la Présidentielle. Mais bien sûr, ça n’a pas suffi. 15 ans plus tard, revoilà
le FN, plus fort et plus menaçant, après des alternances droite-PS qui n’ont
fait qu’aggraver la situation. Vous imaginez ce que ce serait au bout d’un
quinquennat Macron, que les sondages donnent de toute façon vainqueur le 7 mai,
si d’ici là nos luttes n’ont pas changé la donne ? La différence, cette
fois, c’est que la dynamique avec la candidature de Mélenchon et le programme l’Avenir
en commun peuvent bousculer assez les forces politiques pour que le piège des
institutions de la cinquième république ne puisse pas complètement se refermer ?
Il ne suffira sûrement pas pour ça que, PS et droite confondus, tout le monde appelle
à voter contre le FN.
Malgré toutes les injures entendues dans les médias aujourd’hui,
j’approuve ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon dimanche soir : c’est aux quatre
cent mille membres de La France Insoumise, qui en ont fait leur candidat, pas à
lui seul, de donner ou pas une consigne de vote, et les moyens de l’informatique
permettent échanges et votes très rapidement. Ecouter-voir sa déclaration.
Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, s’est exprimée
à chaud sur BFM. Ecouter-voir
sa déclaration.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a expliqué dès
dimanche la consigne déjà prise par la direction de son parti, pour faire
barrage au FN, et son appel à être actif dans les luttes comme dans la
construction de nouveau à gauche, avec l’espoir né de la dynamique Mélenchon, notamment
avec les élections législatives. Ecouter-lire-voir
sa déclaration.
Le MRAP vient de publier une déclaration nationale appelant
également à faire barrage au FN :
Le 7 mai, refuser la xénophobie et le racisme !
Le
premier tour de l'élection présidentielle voit la représentante de
l'extrême-droite réaliser un score de plus de 21 %, jamais atteint dans un tel
scrutin. Elle est "qualifiée" pour le second tour, le 7 mai prochain.
A
ce second tour, un maximum de voix doit dire non à celle qui a fait du racisme
et de la xénophobie, du rejet de l'étranger, de l'immigré, du musulman – ou
supposé tel – son fond de commerce identitaire, la base de son projet d'exclusion et de haine. Ce résultat
n'est pas seulement dû à son seul discours. Il a trouvé de l'écho depuis trop
d'années dans les politiques menées par les gouvernements successifs,
particulièrement en matière de discriminations et d’immigration.
En tout état de cause, le MRAP continuera de dénoncer de toutes
ses forces la « supercherie » du discours du Front National qui vise à sceller
une alliance entre la France conservatrice et xénophobe et la « France qui
souffre et qui veut que ça change ». Cette dernière n’a rien à attendre du
Front National : l’extrême droite n’a jamais et nulle part, été synonyme de
progrès social et économique, bien au contraire. L’avenir est à un monde ouvert
où les peuples vivent fraternellement dans l’égalité, l’échange et la
coopération.
Il n’est pas de la responsabilité du MRAP d’appeler à choisir
parmi les programmes politiques proposés aux citoyens. Mais il rappelle que
l'avenir de nos sociétés est dans la construction d'un vivre-ensemble
débarrassé de la xénophobie, de toutes les formes de racisme et de
discrimination, des inégalités sociales sources de souffrance, de concurrence
entre les personnes, de ghettoïsation.
Le MRAP poursuivra ses engagements pour une véritable égalité
des droits, le refus et l'éradication des idéologies de haine et de rejet de
l'autre. Profondément attaché aux valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité,
il appelle tous les citoyens qui s’en réclament à se mobiliser et à rejoindre
son combat antiraciste, pour les défendre.
Il appelle à faire du 1er mai 2017 une grande journée de mobilisation contre les idées du Front National qui, rappelons-le, ont tué le 1er mai 1995 à Paris.
Le MRAP invite tous les électeurs à ne pas se tromper de colère : le vote Front National est une impasse et un danger pour les libertés, la laïcité, la paix et la République.
Il appelle à faire du 1er mai 2017 une grande journée de mobilisation contre les idées du Front National qui, rappelons-le, ont tué le 1er mai 1995 à Paris.
Le MRAP invite tous les électeurs à ne pas se tromper de colère : le vote Front National est une impasse et un danger pour les libertés, la laïcité, la paix et la République.
Paris le 24 avril 2017
--
Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples
43 Boulevard Magenta - 75010 Paris
01.53.38.99.82
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Quant à moi, personnellement, rude conflit d’affects et de
raison. En tant que citoyen responsable, je crois que je ne mettrai, quoique j’en
aie une furieuse envie, finalement pas le
bulletin : " carton rouge" avec Résistance en lettres d’or, que j’avais
préparé dans un coin de ma tête, au cas où Mélenchon ne serait pas au deuxième
tour. Au moins par fidélité au MRAP, association dont j’anime le comité de
Nanterre.